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jeudi 26 avril 2012

Là où je n'oserais sortir un appareil photo - Naples


668e jour - Scampia, quartier nord de Naples. Bâti entre les années 70 et 90 grâce à une loi sur les logements sociaux – loin de tout.
La Camora y règne en maître.
Wikipédia, extrait : À propos de ce sinistre quartier, Geppino Fiorenza, directeur de l'antenne napolitaine de “Libera”, une association luttant contre les mafias, dit en
déplorant :

… “Construire des immeubles au vert, c'était une idée positive en soi. Mais le résultat s'est avéré catastrophique, l'architecte qui avait planifié Scampia s'est d'ailleurs suicidé. On y a concentré des milliers de personnes sans perspective d'avenir et pendant plusieurs décennies ce quartier a été abandonné à son destin”…
 


Wikipédia, autre extrait : À Scampia, où le taux de chômage dépasse largement la moyenne nationale, le travail au noir est très élevé. Mais l'activité principale est le trafic de drogue, Scampia est en effet considéré comme étant le plus grand supermarché européen de vente de drogue au détail. Scampia est également considérée comme la banlieue la plus dangereuse d'Europe (6 chances sur dix de mourir avant 25 ans pour les trafiquants de stupéfiants). […] Une sentinelle (sentinella), chargée de surveiller les accès aux places de vente de drogue (piazza di droga) peut toucher jusqu'à 1 500 € par mois, tandis qu'un dealer (pusher) peut encaisser jusqu'à 2 000 € par mois. Le responsable d'une place de vente de drogue (capopiazza), peut gagner entre 7 000 et 10 000 €. Un tueur (killer) est quant à lui payé autour de 2 500 € par assassinat. Une somme dérisoire quand on sait qu'on risque d'être condamné à la prison à vie (ergastolo), d'être à son tour assassiné au nom de la vengeance privée (vendetta), ou encore d'avoir un membre innocent de sa famille se faire assassiner au nom d'une vengeance indirecte (vendetta trasversale).



Scampia, c'est en grande partie, le cadre de Gomorra, le film de Matteo Garrrone, inspiré de l’œuvre de Roberto Saviano, Gomorra, dans l'empire de la Camorra.




Difficile de regarder les bâtiments, du coup, sans imaginer les sentinelles sur les toits, ou les caches d'armes dans les caves.




Les images de la Google Car ont été prises au cœur de l'hiver – peu avant Noël (des Pères Noël sur les façades, des sapins en vente sur les trottoirs). Les rues sont la plupart du temps vides. Les paysages glacent le sang.

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