Peut-être sont-ils partis, l’homme, la femme, en même temps et du même endroit. Peut-être ont-il d’abord cheminé l’un à côté de l’autre.
Il me plait d’imaginer cela – à la façon d’un film. Un peu comme lors de la retransmission d’une étape du tour de France ou d’un marathon olympique – une chaleur caniculaire, le poids des sacs de plus en plus… Jusqu’à la rupture, pour elle, qui accepte, un rictus sur le visage, de le voir prendre un puis deux, puis trois mètres… Et qui le laisse finalement s’échapper.
Je l’imagine aussi, lui, souffrant tout autant mais bourrique, avançant vaille que vaille, à la limite de l’infarctus – et ne se rendant même pas compte, aveuglé qu’il est par l’effort, qu’elle s’est arrêtée.