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vendredi 28 mai 2010

Cul de sac - Manchester (5)

Je ne sais plus trop, à force de d’avancer, si je suis encore dans la ville ou déjà à sa périphérie. Le paysage ressemble à un paysage de banlieue : de grands espaces, des enfilades de maisons accolées les unes aux autres sur le mode des cités ouvrières, des blocs de temps à autres, construits tout en hauteur dans les années soixante, soixante-dix.


De la brique pour les maisons. Un rez de chaussée, un étage, un micro-jardin devant, dans lequel parfois, sur un fil tendu, sèche du linge.
Le temps est menaçant (des gouttes éparses). Une tondeuse à gazon dans le lointain, des groupes dans les allées adjacentes : des enfants qui chahutent, des adultes qui discutent (Dieu, que j’aimerais pouvoir tout comprendre de leurs propos).
Un couple qui jardine.
Un type qui s’est assis sur le perron de sa maison pour fumer.
Des retraités adossés à un mur.



Et puis, je tombe sur les premières maisons abandonnées – portes et fenêtres closes par des plaques de métal pour dissuader les squatters. Je finirai, explorant, par en découvrir d’autres dans le quartier, de ces maisons devenues fantômes. En quantité.


Des types de la voirie dans leur véhicule à l’arrêt.
D’autres types qui réparent une voiture à l’abri des regards dans la cour d’un atelier de fortune.
Les vestiges d’une usine qui devait employer du temps de sa splendeur des ouvriers par centaines.


Une nouvelle série de maisons dans une allée, aux ouvertures toutes condamnées. À l’entrée du passage, un panneau sur lequel est écrit : Chale Close - Cul de Sac. Une ironique façon de résumer ?